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Section 6 - Litiges

Rapport financier

| Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés | États financiers consolidés |

Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels | Comptes annuels de Vivendi SA

de 3,9 millions d’euros avec intérêts à compter du 27 février 2009. CGIS

BIM a fait appel de cette décision.

Telefonica contre Vivendi au Brésil

Le 2 mai 2011, TELESP (devenue Telefonica Brasil) a assigné Vivendi

devant le Tribunal civil de São Paulo (

3ª Vara Cível do Foro Central da

Comarca da Capital do Estado de São Paulo

) en demande de dommages

et intérêts pour l’avoir prétendument empêchée d’acquérir le contrôle de

GVT, ainsi que de la somme de 15 millions de reais brésiliens (environ

4,7 millions d’euros à ce jour) correspondant aux frais engagés par

Telefonica Brasil en vue de cette acquisition. Début septembre 2011,

Vivendi a déposé une exception d’incompétence contestant la

compétence des Tribunaux de São Paulo au profit de ceux de Curitiba.

Cette exception d’incompétence a été rejetée le 14 février 2012, ce qui a

été confirmé le 4 avril 2012 par la juridiction d’appel.

Le 30 avril 2013, le Tribunal a débouté Telefonica, faute d’éléments

suffisants et concrets attestant de la responsabilité de Vivendi dans

l’échec de Telefonica pour acquérir GVT. Le Tribunal a notamment

souligné la nature intrinsèquement risquée des opérations sur les

marchés financiers, que Telefonica ne pouvait ignorer. Le Tribunal a, par

ailleurs, débouté Vivendi de sa demande reconventionnelle visant à être

indemnisé pour le préjudice subi du fait de la campagne diffamatoire

menée par Telefonica. Le 28 mai 2013, Telefonica a fait appel de la

décision de première instance devant la 5

e

Chambre de Droit Privé de la

Cour de Justice de l’État de São Paulo.

Le 18 septembre 2014, dans le cadre des accords conclus entre Vivendi

et Telefonica en vue de la cession de GVT, les parties se sont engagées à

mettre fin à ce litige, sans indemnité de part et d’autre. Dans l’attente de

la conclusion de la transaction (dont la signature est prévue le jour de la

réalisation de la cession de GVT), le litige a été suspendu.

Dynamo contre Vivendi

Le 24 août 2011, les fonds d’investissement Dynamo ont déposé une

action en dommages-intérêts contre Vivendi devant la Chambre arbitrale

de la Bovespa (Bourse de São Paulo). Selon Dynamo, ancien actionnaire

de GVT ayant vendu la très grande majorité de sa participation dans

la société avant le 13 novembre 2009 (date de la prise de contrôle

par Vivendi), Vivendi aurait prétendument dû se voir appliquer la

disposition des statuts de GVT prévoyant un prix d’acquisition majoré

en cas de franchissement du seuil de 15 % (« pilule empoisonnée »).

Vivendi, constatant que cette disposition statutaire avait été écartée

par l’Assemblée générale des actionnaires de GVT au bénéfice de

Vivendi et Telefonica, réfute l’ensemble des allégations de Dynamo. Le

Tribunal arbitral a été constitué et une audience doit être fixée devant

la Chambre arbitrale de la Bovespa. Parallèlement, le 6 février 2013,

Dynamo a déposé devant la 21

e

Cour Fédérale de la capitale de l’État de

Rio de Janeiro une demande visant à contraindre la CVM et la Bovespa

à fournir au Tribunal arbitral des informations confidentielles relatives à

l’opération d’acquisition de GVT par Vivendi. Cette demande a été rejetée

le 7 novembre 2013, la Cour ayant jugé que cette requête ne pouvait être

effectuée que par le seul Tribunal arbitral. Le 17 décembre 2014, la Cour

d’appel de Rio de Janeiro a annulé la décision de première instance et

autorisé la fourniture des informations susvisées au seul Tribunal arbitral,

sans que Dynamo puisse y avoir accès.

Hedging Griffo contre Vivendi

Le 4 septembre 2012, les fonds Hedging Griffo ont déposé une action

en dommages-intérêts contre Vivendi devant la Chambre arbitrale

de la Bovespa (Bourse de São Paulo), mettant en cause les conditions

dans lesquelles Vivendi a procédé à l’acquisition de GVT en 2009. Le

16 décembre 2013, le Tribunal arbitral a été constitué et les parties ont

échangé leurs premières écritures. Les fonds Hedging Griffo réclament

une indemnisation correspondant à la différence entre le prix auquel

ils ont vendu leurs titres sur le marché et 125 % du prix payé par

Vivendi dans le cadre de l’offre publique sur GVT, en application des

dispositions des statuts de GVT prévoyant une « pilule empoisonnée ».

Vivendi constate que la décision des fonds Hedging Griffo de céder leurs

titres GVT avant l’issue de la bataille boursière qui a opposé Vivendi

à Telefonica relève d’une décision de gestion propre à ces fonds et ne

peut aucunement être attribuable à Vivendi. Il rejette par ailleurs toute

application de la disposition statutaire susvisée, celle-ci ayant été

écartée par l’Assemblée générale des actionnaires de GVT au bénéfice

de Vivendi et Telefonica.

Litiges concernant les filiales de Vivendi

Parabole Réunion

En juillet 2007, Parabole Réunion a introduit une procédure devant

le Tribunal de grande instance de Paris consécutive à l’arrêt de la

distribution exclusive des chaînes TPS sur les territoires de La Réunion, de

Mayotte, de Madagascar et de la République de Maurice. Par jugement

en date du 18 septembre 2007, Groupe Canal+ s’est vu interdire sous

astreinte de permettre la diffusion par des tiers des dites chaînes, ou

des chaînes de remplacement qui leur auraient été substituées. Groupe

Canal+ a interjeté appel au fond de ce jugement. Le 19 juin 2008, la Cour

d’Appel de Paris a infirmé partiellement le jugement et précisé que les

chaînes de remplacement n’avaient pas à être concédées en exclusivité

si ces chaînes étaient mises à disposition de tiers préalablement à la

fusion avec TPS. Parabole Réunion a été débouté de ses demandes

sur le contenu des chaînes en question. Le 19 septembre 2008,

Parabole Réunion a formé un pourvoi en cassation. Le 10 novembre 2009,

la Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par Parabole Réunion. Dans

le cadre de ce litige, les différentes juridictions avaient eu l’occasion

de rappeler qu’en cas de disparition de la chaîne TPS Foot, Groupe

Canal+ devrait mettre à la disposition de Parabole Réunion une chaîne

d’attractivité équivalente. Cette injonction était assortie d’une astreinte,

en cas de non-respect. Le 24 septembre 2012, Parabole Réunion a

assigné à jour fixe les sociétés Groupe Canal+, Canal+ France et Canal+

Distribution, devant le Juge de l’exécution du Tribunal de grande

instance de Nanterre, en liquidation de cette astreinte (une demande de

liquidation ayant été préalablement rejetée par le Juge de l’exécution de

Nanterre, la Cour d’Appel de Paris et la Cour de cassation). Le 6 novembre

2012, Parabole Réunion a étendu ses demandes aux chaînes TPS Star,

Cinecinema Classic, Culte et Star. Le 9 avril 2013, le Juge de l’exécution

a déclaré Parabole Réunion partiellement irrecevable et l’a déboutée

de ses autres demandes. Il a pris soin de rappeler que Groupe Canal+

n’était débiteur d’aucune obligation de contenu ou de maintien de

programmation sur les chaînes mises à disposition de Parabole Réunion.

Parabole Réunion a interjeté appel de ce jugement. Le 22 mai 2014,

la Cour d’appel de Versailles a déclaré l’appel interjeté par Parabole

Réunion irrecevable. Parabole Réunion a formé un pourvoi en cassation

et a introduit un deuxième appel contre le jugement du 9 avril 2013.

En parallèle, le 11 août 2009, Parabole Réunion a assigné à jour fixe

Groupe Canal+ devant le Tribunal de grande instance de Paris, sollicitant

du Tribunal qu’il enjoigne Groupe Canal+ de mettre à disposition une

chaîne d’une attractivité équivalente à celle de TPS Foot en 2006 et qu’il

le condamne au versement de dommages et intérêts. Le 26 avril 2012,

Parabole Réunion a assigné Canal+ France, Groupe Canal+ et Canal+

Distribution devant le Tribunal de grande instance de Paris aux fins de

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Rapport annuel - Document de référence 2014