Le treizième suspense de Michel Bussi aux Presses de la Cité paraît le 4 février 2021… 456 pages intenses qui vous happent dès la première, sans cesser de vous intriguer, de vous émouvoir, toutes tendues vers une résolution obsédante… Au nom d’Esteban… Pour vous, ces trois raisons de lire Rien ne t’efface.

Pour son art de l’intrigue et du suspense : addictif

Eté 2010 : un petit garçon de dix ans, Esteban, disparaît sur la plage. Personne n’a rien vu.

Dix ans plus tard, sa mère, Maddi, en pèlerinage sur les lieux du drame, voit au bord de l’eau le jumeau parfait de son fils disparu. Débute alors sa quête pour comprendre cette folle coïncidence. La première d’une longue série…

Tel est le point de départ de Rien ne t’efface. Michel Bussi ou l’art de mettre à mal la perspicacité de ses lecteurs. Ce n’est pas un hasard si le créateur de Nymphéas noirs, joueur dans l’âme, s’est hissé sur le podium des auteurs de polars les plus lus en France. Le mystère s’installe à partir d’une situation de prime abord inexplicable ꟷ mais qui trouve une résolution rationnelle : Michel Bussi y tient  ꟷ et il s’amplifie dans un savant dosage de rebondissements, de révélations, de fausses pistes, jusqu’au final. Et ce que vous allez découvrir dans Rien ne t’efface, vous l’aurez ꟷ en partie bien sûr ꟷ lu glissé entre deux dialogues ou dans une scène a priori anodine. A vous de saisir le double sens des mots, les intentions cachées des personnages dans ce suspense puissant où l’inconcevable bouscule la raison. Mais où tout est vrai.

Pour ses personnages qui sont autant de rencontres : inoubliables

Grâce à son observation éclairée de notre société, Michel Bussi pose un regard plein de justesse et d’empathie sur ceux qui la composent. Ses personnages ne sont pas au service de l’intrigue ; ils en sont le cœur et l’âme. Leurs intentions sont toujours sincères, jusque dans les plus noirs desseins qui hantent certains d’entre eux. C’est pourquoi ils nous sont proches : « J’aime mettre en place des personnages ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires », dit Michel Bussi.

Il y a Maddi, d’abord, dont la volonté obstinée de connaître celui qui semble être la réincarnation de son fils disparu porte le roman de bout en bout ; Savine, l’assistante sociale à la présence vigilante. Et puis, air du temps, une humanité d’humbles, d’êtres un peu décalés occupe une place de premier plan dans Rien ne t’efface. Ainsi, la jeune Amandine, mère et amoureuse, qui vivote dans sa ferme isolée avec son petit garçon, Tom, si enclin à la rêverie ; ou encore l’irrésistible Nectaire, ancien policier, célibataire depuis toujours, qui coule ses jours à son tempo patient. Très, très patient.

Leurs points communs à tous : la solitude comme un refuge, une détermination sans faille, une fêlure secrète qui touche en plein cœur. Et une part d’ombre qui interroge.

Pour la magie des lieux : impressionnante

Scoop ! Michel Bussi n’est pas que normand. Il y a du Corse en lui (on le savait depuis Le temps est assassin) mais aussi un peu d’Auvergnat. Enfant, il a passé de nombreux étés au pays des volcans. Ces souvenirs gravés dans sa mémoire nourrissent aujourd’hui son imaginaire romanesque.

C’est le village de Murol, au cœur du Puy-de-Dôme, plein de charme sous la neige de février et paisible s’il en est, qui sert d’écrin à l’intrigue de ce nouveau roman. Géographe de renom, Michel Bussi sait montrer la force évocatrice, la beauté et les vertiges des paysages qui l’inspirent : la cascade du Saut du Loup, les eaux troubles du lac Pavin, « le plus profond d’Auvergne, près de cent mètres, le plus récent, le plus dangereux aussi » ; le château médiéval de Murol, ou encore les grottes de Jonas, forteresse troglodytique creusée il y a plus de deux mille ans, « véritable immeuble préhistorique »…

Des lieux proches et chargés d’histoires, de croyances, de sorcellerie même, que vous allez avoir la chance de découvrir sur les pas de Maddi, l’héroïne de Rien ne t’efface