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Rapport financier | Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés | États financiers consolidés |

Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels |

Comptes annuels de Vivendi SA

Note 5. Impôts

Note 5.

Impôts

Vivendi SA bénéficie du régime de l’intégration fiscale et considère avoir

bénéficié, jusqu’au 31 décembre 2011 inclus, du régime dit du « bénéfice

mondial consolidé » prévu à l’article 209 quinquies du Code général des

impôts. Ainsi, à compter du 1

er

janvier 2012, Vivendi bénéficie du seul

régime de l’intégration fiscale :

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le régime de l’intégration fiscale permet à Vivendi de consolider

fiscalement ses pertes et profits avec les pertes et profits des sociétés

françaises contrôlées directement ou indirectement à 95 % au moins,

soit, pour l’exercice 2014, Universal Music en France et Groupe

Canal+. En 2014, SFR n’est plus intégré fiscalement par Vivendi du

fait de sa cession à Numericable Group fin novembre 2014 ;

p

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jusqu’au 31 décembre 2011, le régime du bénéfice mondial

consolidé a permis à Vivendi de consolider fiscalement ses

pertes et profits avec les pertes et profits des sociétés du groupe

contrôlées directement ou indirectement à 50 % au moins, situées

tant en France qu’à l’étranger, à savoir, outre les sociétés françaises

contrôlées directement ou indirectement à 95 % : Activision Blizzard,

Universal Music Group, Maroc Telecom, GVT, Canal+ France et ses

filiales, ainsi que la Société d’Édition de Canal Plus (SECP). Pour

mémoire, le 19 mai 2008, Vivendi avait sollicité auprès du ministère

des Finances le renouvellement de son agrément au régime du

bénéfice mondial consolidé et, par décision en date du 13 mars 2009,

cet agrément lui avait été accordé pour une période de trois ans, soit

du 1

er

janvier 2009 au 31 décembre 2011 ;

p

p

pour mémoire, le 6 juillet 2011, Vivendi a sollicité auprès du ministère

des Finances le renouvellement de son agrément au régime du

bénéfice mondial consolidé pour une période de trois ans courant du

1

er

janvier 2012 au 31 décembre 2014 ;

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les modifications de la législation fiscale en France en 2011 ont mis

fin au régime du bénéfice mondial consolidé pour les entreprises

clôturant leur exercice à compter du 6 septembre 2011 et ont

plafonné l’imputation des déficits fiscaux reportés à hauteur de

60 % du bénéfice imposable. Depuis 2012, l’imputation des déficits

fiscaux reportés est plafonnée à 50 % du bénéfice imposable et la

déductibilité des intérêts est limitée à 85 % des charges financières

nettes (75 % à compter du 1

er

janvier 2014) ;

p

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tenant compte de ces éléments, Vivendi a comptabilisé à la clôture

de l’exercice 2014 un produit d’intégration fiscale de 148,4 millions

d’euros égal à l’économie d’impôt de l’exercice.

L’incidence des régimes de l’intégration fiscale et du bénéfice mondial

consolidé sur la valorisation des déficits reportables et des crédits

d’impôt reportables de Vivendi s’établit comme suit :

p

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Vivendi, considérant que son agrément au régime du bénéfice

mondial consolidé produisait ses effets jusqu’au terme de l’agrément

accordé par le ministère des Finances, en ce compris l’exercice

clos le 31 décembre 2011, a déposé, le 30 novembre 2012, une

demande de restitution, pour un montant de 366 millions d’euros,

au titre de l’économie d’impôt de l’exercice clos le 31 décembre

2011. Cette demande ayant été rejetée par les autorités fiscales,

dans ses comptes au 31 décembre 2012, Vivendi a provisionné le

risque afférent à hauteur de 366 millions d’euros, sans changement

au 31 décembre 2013. Le 6 octobre 2014, le Tribunal administratif

de Montreuil a rendu une décision favorable à Vivendi. Le

23 décembre 2014, Vivendi a reçu le remboursement de 366 millions

d’euros, assorti d’intérêts moratoires de 43 millions d’euros reçus

le 16 janvier 2015. Les autorités fiscales ont formé appel de cette

décision le 2 décembre 2014. En conséquence, dans ses comptes au

31 décembre 2014, Vivendi a comptabilisé les intérêts moratoires

en produits d’impôts, maintenu la provision du remboursement en

principal de 366 millions d’euros et l’a complétée du montant des

intérêts moratoires de 43 millions d’euros (voir note 16, provisions) ;

p

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en outre, considérant que les crédits d’impôt du régime du bénéfice

mondial consolidé sont reportables à l’expiration de l’agrément au

31 décembre 2011, Vivendi a demandé le remboursement de l’impôt

dû dans le cadre de l’intégration fiscale au titre de l’exercice clos le

31 décembre 2012, soit 208 millions d’euros, porté à 220 millions

d’euros courant 2013 lors du dépôt de la déclaration fiscale au titre

de l’exercice clos le 31 décembre 2012. Cette position fiscale est

contestée par les autorités fiscales dans le cadre d’une procédure de

contrôle en cours et, dans ses comptes au 31 décembre 2012, Vivendi

a provisionné le risque afférent au montant en principal à hauteur de

208 millions d’euros, porté à 220 millions d’euros au 31 décembre

2013. Dans ses comptes au 31 décembre 2014, Vivendi a maintenu

la provision de la demande de remboursement en principal de

220 millions d’euros et l’a complétée du montant des intérêts

de retard de 11 millions d’euros (voir note 16, provisions) ;

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dans les comptes au 31 décembre 2014, le résultat fiscal des sociétés

du périmètre d’intégration fiscale de Vivendi SA est déterminé de

manière estimative. En conséquence, le montant des déficits et

des crédits d’impôt reportables au 31 décembre 2014 ne peut être

déterminé de manière certaine à cette date. Après prise en compte

de l’incidence du résultat fiscal estimé de l’exercice 2014 et avant

prise en compte de l’incidence des conséquences des contrôles

fiscaux en cours (voir infra) sur le montant des déficits et des crédits

d’impôt reportables, Vivendi SA serait en mesure de retirer de ses

déficits et de ses crédits d’impôt reportables une économie d’impôt

de 1 400 millions d’euros (au taux actuel de l’impôt sur les sociétés

de 38,00 % et en euros courants).

Contrôles par les autorités fiscales

Il est par ailleurs précisé que, dans le cadre du régime du bénéfice

mondial consolidé, le résultat consolidé des exercices 2006, 2007 et

2008 est en cours de contrôle par les autorités fiscales. Ce contrôle a

débuté en janvier 2010. En outre, le contrôle par les autorités fiscales

du résultat consolidé de l’exercice 2009 a débuté en janvier 2011 et le

contrôle de l’exercice 2010 a débuté en février 2013. Enfin, le contrôle

du groupe d’intégration fiscale de Vivendi SA pour les exercices 2011 et

2012 a débuté en juillet 2013. L’ensemble de ces contrôles se poursuit

au 31 décembre 2014. La Direction de Vivendi estime disposer de

sérieux moyens en droit lui permettant de défendre les positions qu’elle

a retenues pour les besoins de la détermination du résultat fiscal des

exercices contrôlés. En tout état de cause, il est rappelé que les effets

du régime du bénéfice mondial consolidé en 2011 sont provisionnés

(409 millions d’euros), nonobstant la décision du Tribunal administratif

de Montreuil du 6 octobre 2014, contre laquelle les autorités fiscales ont

formé appel (voir supra), de même que les effets liés à l’utilisation des

crédits d’impôt en 2012 (231 millions d’euros).

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Rapport annuel - Document de référence 2014