

2
Messages clés
Informations
sociétales
, sociales et environnementales
Section 2
Informations sociétales
2.1. Messages clés
2.1.1.
Des enjeux RSE sectoriels de référence relevant des droits de l’homme
Vivendi fait partie des rares groupes multimédias à exercer un leadership
sur toute la chaîne de valeur des métiers de contenus. C’est pourquoi
dès 2003 trois enjeux stratégiques de RSE ont été définis, directement
liés à cette caractéristique du groupe (voir section 1.1.1). La pertinence
de ces enjeux est confirmée alors que Vivendi se définit comme un
groupe industriel intégré dans les médias et les contenus d’envergure
internationale.
Vivendi a organisé une consultation de ses parties prenantes en
juillet 2014 (voir section 1.2.4). Il en a résulté un très fort consensus
pour renforcer le positionnement de la politique RSE du groupe sur les
trois enjeux « historiques » cœur de métier auxquels, dans un souci de
cohérence par rapport au développement des activités du groupe dans le
numérique, a été associé celui de la protection des données personnelles.
Dès lors les quatre enjeux RSE sectoriels, « cœur de métier » de Vivendi
incluent :
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la promotion de la diversité culturelle dans la production et la
distribution de contenus ;
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l’accompagnement et la protection de la jeunesse dans ses usages
numériques ;
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le partage des connaissances qui inclut le pluralisme des contenus,
l’accessibilité et l’éducation aux médias ;
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la valorisation et la protection des données personnelles.
Les enjeux sectoriels médias s’imposent par leur singularité et sont
remarqués par le marché et par la société civile. Ainsi en 2014, la Sicav
Libertés et Solidarité de la FIDH, gérée par la Banque Postale AM, a
intégré Vivendi, seule entreprise française du secteur des médias à faire
partie de ce fonds d’investissement qui bénéficie du label ISR Novethic.
Les investisseurs ISR et « mainstream » accordent un bon rating à Vivendi
sur le fondement de son positionnement sur ces enjeux sectoriels,
notamment.
Le rattachement de ces enjeux sectoriels aux droits de l’homme permet à
Vivendi de répondre aux attentes croissantes de ses parties prenantes y
compris celles des investisseurs qui portent une attention de plus en plus
soutenue aux performances des entreprises sur ce sujet. Cet exercice
de transparence des acteurs économiques est par ailleurs sollicité par
le développement d’une réglementation de plus en plus exigeante aussi
bien nationale comme la loi Grenelle II, ou internationale tels les Principes
directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de
l’homme ou encore la directive européenne relative au reporting extra-
financier des grandes entreprises qui devront publier des informations
relatives au respect des droits de l’homme dans leur activité. Soucieux de
concourir au débat public et de partager sa réflexion sur ses enjeux RSE,
Vivendi a participé à la concertation numérique, lancée par le Premier
ministre Manuel Valls et la Secrétaire d’État chargée du numérique
Axelle Lemaire, en 2014, et a pris part à la consultation publique dédiée
au thème : « La loyauté dans l’environnement numérique ».
2.1.2.
La valorisation des talents locaux en Afrique au cœur de la stratégie RSE de Vivendi
La contribution de Vivendi, groupe leader dans le secteur des médias
et des industries culturelles, au développement durable est spécifique.
Elle consiste à satisfaire le besoin de communiquer des générations
actuelles et futures, à développer leurs talents, à nourrir leur curiosité et
à encourager le dialogue interculturel et le vivre ensemble.
C’est pourquoi Vivendi a inscrit la valorisation des talents locaux en
Afrique comme un axe structurant de sa politique RSE. Une volonté qui
s’est traduite notamment par la mise en réseau des collègues des filiales
du continent africain, la remontée d’indicateurs sociétaux dès 2004 et
le lancement d’un programme de formation d’ingénieur du son. Initié
en 2006 avec le soutien de l’Unesco, ce programme annuel se déroule
dans le studio Moffou à Bamako. Il fidélise de jeunes professionnels qui
développent des compétences diversifiées, par exemple celles requises
pour l’enregistrement de l’album « Made in Bamako » en 2012 ou la
captation d’un spectacle vivant comme en 2014 où ils ont enregistré en
« live » le concert de Salif Keita et des Ambassadeurs internationaux.
L’un des stagiaires de cette formation a été le premier lauréat dans la
catégorie « Techniciens », en novembre 2014, de la Bourse RFI (Radio
France Internationale) Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Une belle
gratification pour ce jeune Malien, devenu travailleur indépendant pour
des radios, qui nourrit le projet d’ouvrir lui-même un centre de formation.
Le site
Culture(s) with Vivendi
et Vivoice, la webradio RSE de Vivendi sont
des relais privilégiés pour promouvoir le lien entre les enjeux RSE et le
renforcement des capacités locales de production en Afrique. L’émission
spéciale consacrée au thème « Afrique, culture et développement
durable » a donné lieu à un débat animé entre représentants des ACP
(Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique), experts de la
RSE en Afrique, professionnels des médias et artistes africains. Ces outils
de dialogue et d’expression assurent également aux filiales une large
exposition de leurs initiatives RSE.
Cela a été le cas, par exemple, de la saga documentaire Kindia qui a
reçu le prix de l’Innovation de Reporters d’Espoirs. Initiée en 2012 par la
Direction des documentaires de Groupe Canal+ en association avec des
ONG, Kindia est une aventure inédite en télévision : pendant quatre ans,
les équipes de la chaîne accompagnent les projets de développement
menés par ces organisations dans la région de Kindia, en Guinée-Conakry.
En trois ans, les programmes en matière de santé, d’éducation ou
d’environnement se sont considérablement développés : neuf écoles ont
été construites et 12 centres de santé ont été réhabilités. En parallèle du
dispositif éditorial mis en place par Canal+ (un documentaire par an pour
suivre l’avancée des projets), les abonnés de la chaîne peuvent contribuer
au financement des projets via le Fonds Kindia.
Une autre belle initiative « L’Afrique au féminin », a été menée par
Canal+Afrique et Canal France International. Un concours de programmes
courts a été ouvert à des jeunes réalisatrices africaines sur le thème
« Réussir aujourd’hui en Afrique ». Sur les centaines de candidatures
reçues, quinze réalisatrices venant de treize pays d’Afrique francophone
subsaharienne ont été sélectionnées pour participer au projet et ont pu
bénéficier d’une formation d’aide à l’écriture et au montage. Onze de
leurs films ont été retenus pour être diffusés sur la chaîne. Ce projet,
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Rapport annuel - Document de référence 2014