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1

Profil du groupe |

Activités

| Litiges | Facteurs de risques

Groupe Canal+

2.1.8.

Piraterie

Groupe Canal+ lutte activement contre la piraterie audiovisuelle.

Il privilégie l’innovation et la veille technologique ainsi que la poursuite

des contrevenants afin de protéger ses intérêts commerciaux et ceux de

ses ayants droit.

2.1.9.

Concurrence

2.1.9.1. Rapprochement Canalsatellite/TPS

Le 20 septembre 2011, l’Autorité de la concurrence a rendu une décision

relative au non-respect par la société Groupe Canal+ de plusieurs

engagements auxquels était subordonnée la décision du 30 août

2006 ayant autorisé le rapprochement entre Canalsatellite et TPS. En

conséquence, elle a retiré la décision d’autorisation de l’opération,

obligeant Vivendi et Groupe Canal+ à lui notifier à nouveau l’opération

dans un délai d’un mois. L’Autorité de la concurrence a par ailleurs

prononcé à l’encontre de Groupe Canal+, solidairement avec l’ensemble

de ses filiales, une sanction pécuniaire d’un montant de 30 millions

d’euros.

Le 24 octobre 2011, l’opération a de nouveau été notifiée auprès de

l’Autorité de la concurrence. Celle-ci a rendu sa décision sur cette

nouvelle notification le 23 juillet 2012. Cette décision subordonne le

rapprochement entre Canalsatellite et TPS au respect de 33 injonctions,

imposées pour une durée de cinq ans renouvelable une fois. Elles

concernent principalement :

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l’acquisition des droits cinématographiques auprès des studios

américains et des producteurs français ;

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la participation de Groupe Canal+, via sa filiale Multithématiques

SAS, dans Orange Cinéma Séries ;

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la mise à disposition et la distribution de chaînes

premium

et

thématiques, indépendantes ou internes, ainsi que les services non

linéaires (VoD et SVoD).

Groupe Canal+ et Vivendi ont déposé deux recours devant le Conseil

d’État pour obtenir l’annulation de la décision de l’Autorité de la

concurrence du 20 septembre 2011 et l’annulation des 33 injonctions.

Ces deux recours ont été rejetés par deux décisions du 21 décembre

2012. Le Conseil d’État a toutefois décidé de réduire de 3 millions d’euros

le montant de l’amende infligée par l’Autorité de la concurrence.

L’entrée en vigueur des injonctions s’est accompagnée de la mise

en place d’une organisation dédiée au sein de Groupe Canal+. Un

mandataire, en charge du contrôle de la bonne mise en œuvre des

injonctions par Groupe Canal+, a été nommé. Il fait rapport tous les trois

mois à l’Autorité de la concurrence de cette mise en œuvre. De plus, deux

réunions annuelles de contrôle entre Groupe Canal+, le mandataire et les

services de l’Autorité de la concurrence ont déjà eu lieu.

2.1.9.2. Acquisition des chaînes Direct 8

et Direct Star

L’acquisition des chaînes Direct 8 et Direct Star par Groupe Canal+

a été notifiée à l’Autorité de la concurrence le 5 décembre 2011 et

autorisée par cette dernière le 23 juillet 2012. Cette opération a été

notifiée sous réserve du respect de plusieurs engagements souscrits par

Groupe Canal+ pour une durée de cinq ans, renouvelable une fois après

une nouvelle analyse concurrentielle par cette instance.

Ces engagements visent :

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la limitation des acquisitions par Groupe Canal+ de droits couplés

gratuits et payants de films américains, de séries américaines et de

films français récents ;

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la négociation séparée de ces droits ;

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la limitation des acquisitions, par Direct 8 et Direct Star, de films

français de catalogue auprès de Studiocanal ;

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la cession des droits de diffusion en clair des événements sportifs

d’importance majeure.

TF1 et M6 ont déposé un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil

d’État contre la décision de l’Autorité de la concurrence ayant autorisé

l’acquisition de ces deux chaînes. Le 23 décembre 2013, le Conseil d’État

a annulé la décision de l’Autorité de la concurrence, considérant que

cette dernière n’avait pas délibéré collégialement sur la version des

engagements intégrée dans sa décision du 23 juillet 2012. D’autre part,

concernant la légalité interne de la décision du 23 juillet 2012, le Conseil

d’État a considéré que l’Autorité de la concurrence avait commis une

erreur d’appréciation en estimant que l’engagement 2.2 était de nature

à prévenir les effets anticoncurrentiels de l’opération liés au verrouillage

des marchés de droits de films français en deuxième et troisième fenêtres

en clair.

Le 15 janvier 2014, Vivendi et Groupe Canal+ ont donc notifié à nouveau

à l’Autorité de la concurrence l’acquisition des chaînes Direct 8 et

Direct Star. Le 2 avril 2014, l’Autorité de la concurrence a autorisé de

nouveau, sous réserve de plusieurs engagements, l’acquisition par

Groupe Canal+ des sociétés Direct 8, Direct Star, Direct Productions,

Direct Digital et Bolloré Intermédia.

L’entrée en vigueur des engagements s’est accompagnée de la mise

en place d’une organisation dédiée au sein de Groupe Canal+. Un

mandataire, en charge du contrôle de la bonne mise en œuvre des

injonctions par Groupe Canal+, a été nommé. Il fait rapport tous les trois

mois à l’Autorité de la concurrence de cette mise en œuvre. De plus, deux

réunions annuelles de contrôle entre Groupe Canal+, le mandataire et les

services de l’Autorité de la concurrence ont déjà eu lieu.

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pour les chaînes de cinéma :

–– première fenêtre : 10 mois pour un service de première diffusion et

si accord avec les organisations du cinéma, 12 mois sinon,

–– seconde fenêtre : 22 mois si accord avec les organisations du

cinéma, 24 mois sinon ;

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sur des chaînes de télévision en clair et sur des chaînes de télévision

payante autres :

–– 22 mois si la chaîne contribue au moins à hauteur de 3,2 % de son

chiffre d’affaires dans la production cinématographique,

–– 30 mois dans les autres cas ;

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pour les films en vidéo à la demande par abonnement (Canalplay) :

36 mois.

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Rapport annuel - Document de référence 2014