VIVENDI
l Rapport annuel l Document de référence
2012
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INFORMATIONS SOCIÉTALES, SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES
SECTION 1 - POLITIQUE DE RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DE L’ENTREPRISE (RSE)
L’INTÉGRATION DE LA RSE DANS LA GOUVERNANCE ET LA STRATÉGIE DU GROUPE
1.2. L’INTÉGRATION DE LA RSE DANS LA GOUVERNANCE ET LA STRATÉGIE DU GROUPE
1.2.1.
Une mobilisation transversale
Conformément à son Règlement intérieur, le Conseil de surveillance confie
au Comité stratégique la mission d’examiner annuellement la politique
de responsabilité sociétale du groupe pilotée par la direction de la RSE.
Depuis 2003, un Comité de développement durable, qui rassemble les
correspondants des filiales dédiés à ces questions, se réunit régulièrement.
Des experts sont invités à débattre de thèmes qui s’inscrivent dans nos
dix champs d’action prioritaires (voir section 1.1.2. du présent chapitre) :
le reporting (plus particulièrement les référentiels : supplément sectoriel
de la GRI, loi dite Grenelle II, Pacte mondial des Nations unies), les
enjeux sociaux (Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de
travail-CHSCT ; Réseau des compétences de la diversité : la politique
d’emploi à l’égard des seniors au sein du groupe), environnementaux
(santé et radiofréquences ; Bilan carbone
®
) et sociétaux (jeunes
internautes et vie numérique : l’enjeu des données personnelles).
La direction de la RSE assure des missions transverses :
elle organise, à l’attention des investisseurs, des
road show
dédiés à
la RSE, avec la direction des Relations investisseurs ;
elle établit une cartographie des risques liés au développement
durable avec la direction de l’Audit et soumet des sujets RSE à
l’examen du Comité des risques ;
elle accompagne la politique du groupe en matière de données
personnelles et relaie le Programme de vigilance avec le Secrétariat
général ;
elle intègre les critères de développement durable dans
la rémunération des dirigeants du groupe, en coopération avec
la direction des Ressources humaines.
Par ailleurs, Vivendi est membre fondateur de la
CEO Coalition to make
the Internet a better place for children
. Cette initiative, lancée par
Neelie Kroes, Vice-Présidente de la Commission européenne en charge
de la stratégie numérique, rassemble 30 entreprises des médias et
des télécommunications. Elles ont travaillé sur cinq champs d’action :
développer des outils de signalement simples et efficaces ; fixer des
paramètres de confidentialité adaptés à l’âge ; étendre l’utilisation
des systèmes de classification en fonction du contenu ; accroître la
disponibilité et l’utilisation du contrôle parental ; rendre plus efficace
le retrait de matériel pédopornographique. En 2012, un rapport rédigé
avec les filiales a été remis par Vivendi à la Commission européenne. En
rejoignant la
CEO Coalition
, le groupe manifeste clairement sa volonté
de bâtir un univers numérique plus sûr et plus responsable à l’égard des
jeunes publics.
1.2.2.
Des critères de développement durable inclus dans la rémunération variable des dirigeants
Lors de l’Assemblée générale des actionnaires du 30 avril 2009, le
Président du Conseil de surveillance de Vivendi a annoncé que des
objectifs de développement durable seraient pris en compte dans les
rémunérations variables des dirigeants du groupe à compter de 2010.
Vivendi est l’une des premières entreprises du CAC 40 à entreprendre
cette démarche.
Il s’agit de mesurer la contribution des dirigeants à des
objectifs de performance liés aux trois enjeux stratégiques de
développement durable, communs à toutes les filiales et en rapport
direct avec leur activité (voir section 1.1.1. du présent chapitre).
Le Conseil de surveillance a demandé que les critères définis pour chaque
métier relèvent de leur savoir-faire et de leur positionnement. Les critères
et les indicateurs qui leur sont associés sont pertinents, mesurables et
vérifiables par un cabinet spécialisé, externe et indépendant. Ces critères
ont été établis par chaque filiale, en concertation avec la direction de la
RSE et la direction des Ressources humaines de Vivendi.
L’agence de notation extra-financière Vigeo accompagne le groupe dans
cette démarche : elle atteste de la pertinence des critères retenus et des
indicateurs associés, puis émet un avis sur les résultats obtenus par les
filiales au regard de leurs objectifs initiaux. Le Comité des ressources
humaines, au sein du Conseil de surveillance, évalue ces critères de
responsabilité et détermine le bonus correspondant. En 2012, les objectifs
ont été atteints, voire dépassés, dans toutes les entités du groupe.
Ils ont concerné 1 183 cadres dirigeants au sein du siège et des filiales
de Vivendi.
Pour chaque enjeu stratégique, voici quelques exemples de critères
retenus en 2012 :
la protection et l’accompagnement de la jeunesse : le lancement par
SFR d’un service gratuit de contrôle d’accès permettant aux parents
de gérer les autorisations d’accès à Internet de tous les équipements
à partir de leur box ; le développement par GVT de programmes
d’éducation à Internet ainsi que la mise à disposition d’outils de
contrôle pour les parents ;
la promotion de la diversité culturelle : le préachat par Canal+ d’un
certain nombre de films européens à petit budget ou de premiers films
européens ; la volonté de la chaîne de promouvoir la représentation
des femmes à l’antenne ; l’action de GVT visant à valoriser les artistes
locaux par la diffusion de leur musique ; l’accompagnement des
talents locaux par Universal Music Group dans les pays émergents ;
le partage des connaissances : les actions menées par SFR pour
réduire la fracture numérique en facilitant, par exemple, l’accessibilité
aux produits et aux services pour les personnes handicapées ou
démunies ; celles du groupe Maroc Telecom qui veille à équiper en
mobiles de nombreuses localités isolées dans les pays de ses filiales
africaines, ou encore la contribution de Canal+ à la valorisation du
patrimoine en restaurant de grands films devenus inaccessibles.
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